De nombreux signes d’appel peuvent pousser à demander une consultation de dépistage :

Des raisons dentaires :

• persistance des dents de laits ou non-éruption des dents définitives
• chevauchement / encombrement des dents définitives ou des des dents de lait
• antécédent de traumatisme sur les dents de lait ou dents définitives

Des raisons fonctionnelles :

• frein lingual trop court, antécédent d’ankyloglossie
• troubles du sommeil
  • terreurs nocturnes ou énurésie persistante, syndrome d’apnées du sommeil diagnostiqué, enfant agité, …
• troubles de la ventilation nasale
  • respiration orale quasi-exclusive, nez sale, …

Des dysmorphoses évidentes :

• tendance au prognathisme mandibulaire
  • mâchoire inférieure en avant
• tendance au rétrognathisme mandibulaire
  • petite mâchoire inférieure et dents en avant

• antécédents familiaux de traitement orthodontique ou de chirurgie maxillo-faciale

Des raisons générales :

• antécédents familiaux d’agénésies dentaires
  • absence de certaines dents définitives

• terrain allergique
  • tendance aux rhinites allergiques, rhume des foins, …

• terrain ORL, patient adénoïdien
  • amygdales et végétations hypertrophiques et obstructives

Des raisons para-fonctionnelles :

• succion du pouce ou de la têtine

Le but de ces thérapeutiques est de travailler tant qu’il existe encore un potentiel de croissance au niveau des mâchoires. Ce potentiel de croissance disparait avec la puberté et il est donc impératif de travailler avant que celle-ci ne survienne.

Les premières consultations de dépistage peuvent avoir lieu après l’installation de la denture de lait, dès 3 ans.

Entre 6 et 8 ans, l’installation de la denture mixte (éruption des premières molaires définitives et des quatre incisives supérieures et inférieures) est un moment critique, révélateur des dysmorphoses en évolution.

Passé 10 ans, les dents de lait commencent à tomber et nous contraignent alors à retarder la prise en charge avec la problématique, parfois, de se laisser déborder pendant ce temps par la puberté qui met un terme aux techniques orthopédiques.

Les traitements orthopédiques sont limités dans le temps à 3 semestres.

Les dispositifs utilisés découlent du diagnostic réalisé.

Les malocclusions peuvent prendre plusieurs formes :

• dents qui se chevauchent ou trop espacées
• dents trop en avant ou en arrière
• dents qui se recouvrent trop (morsure du palais) ou qui ne se recouvrent pas assez (béance)
• mâchoires trop étroites ou décalées
• usure dentaire prématurée et bruxisme (grincement de dents)
• douleurs articulaires de la mâchoire

Les consultations font le plus souvent suite à un traitement orthopédique commencé dans l’enfance.

Si aucun traitement orthopédique n’a été réalisé, une consultation de dépistage est nécéssaire le plus rapidement possible pour prévenir l’installation de déformations plus graves.

La sécurité sociale rembourse les traitements orthodontiques à la condition qu’ils aient débuté avant l’anniversaire des 16 ans.

Les bagues ou brackets ou plaquettes ou attaches orthodontiques sont des dispositifs en acier inoxydable ou en céramique (oxyde d’alumine ou saphire) collés sur les dents à l’aide de résine composite.

Elles sont placées sur les dents par l’orthodontiste et le déplacement dentaire est imposé par le fil orthodontique que le praticien vient ensuite y fixer.

Ces fils sont constitués de différents alliages à base de fer, de nickel, de chrome et de titane.

Des dispositifs de traction élastique inter-arcade à base de latex peuvent également être prescrits selon les indications.

Si vous ou votre enfant présentez une allergie à un des composants précité merci de nous en faire part dès le premier rendez-vous de bilan afin d’ajuster nos prescriptions en conséquence.

Les malocclusions présentes chez l’adulte sont les mêmes que celles que l’on peut retrouver chez l’adolescent. Elles peuvent prendre plusieurs formes :

• dents qui se chevauchent ou trop espacées
• dents trop en avant ou en arrière
• dents qui se recouvrent trop (morsure du palais) ou qui ne se recouvrent pas assez (béance)
• mâchoires trop étroites ou décalées
• usure dentaire prématurée et bruxisme (grincement de dents)
• douleurs articulaires de la mâchoire
• préparation orthodontique à un acte prothétique / implantaire

Une fois la croissance terminée, il n’y a plus d’urgence à entreprendre un traitement orthodontique.

Cette incapacité à solliciter la croissance des mâchoires demeure le facteur limitant principal de la prise en charge des adultes.

Un travail coordonné avec le médecin traitant et le chirurgien-dentiste traitant permet de dégager les choix thérapeutiques les plus adaptés à des situations nécessairement plus complexes que celles retrouvées chez les enfants.

Un suivi parodontal (soins des gencives) est souvent requis dans le cadre d’un traitement adulte, les structures gingivales étant particulièrement sollicitées par les appareillages orthodontiques.

Les traitements du patient adulte sont particuliers à plusieurs titres :

Nous ne disposons plus du potentiel de croissance nécessaire à la correction de décalages importants entre les différentes pièces osseuses du massif facial. Cette problématique peut imposer le recours à un éventail plus large de solutions thérapeutiques allant du compromis purement esthétique aux solutions chirurgicales les plus complexes.

Les déplacements dentaires sont plus longs et il peut être envisagé d’avoir recours à des techniques d’orthodontie dite rapide (corticotomies, corticocisions), assistées par ancrages osseux temporaires (minivis ou plaques d’ancrages) et/ou planifiées numériquement.

Les techniques actuelles nous permettent de proposer des dispositifs plus discrets que les classiques attaches métalliques collées sur les dents. Les attaches autoligaturantes en céramique en sont un exemple. Les techniques d’orthodontie dites linguales utilisent quant à elles des dispositifs collés à l’arrière des dents tandis que les techniques d’aligneurs imposent le port de gouttières transparentes 24h/24h.

Il n’existe pas de solution sans inconvénients et le diagnostic a pour but de clarifier ensemble les limites de chaque solution envisagée.